En 1997, alors que Natmark ouvrait ses portes, Internet était jeune. Un peu plus d’un million de sites (± 1,269,800 *) peuplaient la grande Toile, les moteurs de recherche étaient primitifs et il était alors assez facile d’obtenir un rang prioritaire dans les résultats de recherche. Aujourd’hui (mars 2018), avec plus de 1,7 milliards * de sites Web répertoriés (chaque site lui-même pouvant contenir plusieurs centaines de pages) le principe de l’aiguille dans la botte de foin devient évident, lorsque l’on tente de se démarquer. (* Source : Netcraft)

Au fil des ans, pour mieux séparer le bon grain de l’ivraie, Google (pour ne nommer que celui-là où tout le monde veut être en tête de liste) a modifié ses algorithmes et peaufiné ses méthodes de tri. Il exclue ainsi certains sites usant de pratiques déloyales pour se positionner et priorise ceux qui offrent aux internautes les résultats les plus pertinents pour leurs recherches, selon les termes utilisés, leur historique de recherche et même, l’endroit d’où ils accèdent à Internet (géolocalisation). (Voir ici une liste assez exhaustive des différentes versions de Google depuis l’année 2000) Il est donc plus important que jamais de comprendre les règles du jeu si on veut éviter que son site se retrouve dans le « bac à sable » (sandbox) de Google.
Rapidement, tout ceci est devenu compliqué pour la communauté d’affaires qui désire se positionner en tête des moteurs de recherche. La profession d’experts en positionnement (SEO) a littéralement explosée et, comme pour beaucoup de secteurs d’activités intangibles, chaque expert a développé ses méthodes et adapté son discours de vente en conséquence. Le résultat est qu’il est maintenant extrêmement difficile pour le commun des mortels de différencier ceux qui disent vrai de ceux qui disent faux.
Primo : Sachez que les dernières versions de Google visent à prioriser le positionnement naturel et le contenu de qualité. Il est donc inutile d’écrire comme des robots et de bourrer vos sites Internet de mots et phrases clés pour faire plaisir au gros engin. Écrivez naturellement pour ceux qui vous lisent.
Secundo : Les liens retour (back-links) achetés ou les articles bidons écrits sur des blogues tout aussi bidons (c.-à-d. qu’aucun humain n’aurait d’intérêt à lire l’article) et rédigés par des experts SEO qui ne connaissent rien à votre secteur d’activité, dans le seul but de générer du trafic moteur vers votre site, sont une menace qui pénaliseront sérieusement votre site. Ne vous fiez pas aux résultats rapides générés par ces mauvaises pratiques. Ils sont souvent éphémères.
Tertio : Si votre expert SEO est incapable de vous expliquer en termes simples la base de ses méthodes, sa stratégie et ce à quoi vous pouvez vous attendre comme résultats, tournez les talons. Vous *devez* comprendre. Je ne parle pas ici de vous expliquer tout dans le menu détail, mais il faut au moins que vous puissiez comprendre ce pour quoi vous payez et les limites de votre engagement en terme d’efforts à fournir, d’échéanciers et de coûts. Comment procèdera-t-il concrètement? Devrez-vous consacrer du temps pour bloguer, gazouiller (tweeter) ou écrire des textes? Verrez-vous des résultats dans 1 semaine, 1 mois ou 1 an? Combien devrez-vous débourser avant de voir un réel retour sur votre investissement? De quoi ou de qui dépendent les résultats? Vos attentes (et ses promesses) sont-elles réalistes?
Quarto : Méfiez-vous des agences ou des sites qui vous offrent une analyse SEO gratuite de votre site Web et qui le soumettent à une « machine à saucisse » automatisée. Ces robots recrachent généralement un rapport tout fait qui se contente de faire des validations mécaniques qui n’ont souvent rien à voir avec votre réalité d’affaires et les objectifs de votre site. N’importe quel site peut être amélioré; encore faut-il que ce soit pertinent au type de marché visé et à votre situation, et surtout, que votre budget soit au rendez-vous.
Quinto : Lisez et éduquez-vous sur les principes de base du positionnement, même si ce n’est que sommairement. L’important est de consulter des sites de sources reconnues dans l’industrie, pour que l’information recueillie soit fiable. Ainsi, même si vous ne développez pas suffisamment d’expertise pour travailler vous-même au positionnement de votre site Web, vos connaissances vous serviront au moins à mieux sélectionner une bonne ressource SEO le temps venu et à débusquer les charlatans qui tentent de s’en prendre à votre portefeuille. Pourquoi ne pas commencer par consulter les guides et outils que Google met gratuitement à votre disposition? Prenez le temps d’apprendre, c’est votre compte de banque qui vous en remerciera.
Finalement, je ne pourrais terminer cet article sans souligner que malgré tous les efforts que vous pourrez faire, AUCUN MOTEUR N’ACHÈTERA JAMAIS DE VOUS ! Le positionnement moteur doit faire partie d’une stratégie globale qui commence par une bonne connaissance de votre clientèle cible, un site Web bien structuré et facile de navigation, des textes concis et bien rédigés, de la documentation de soutien pertinente et surtout, un plan d’attaque clair.
Rappelez-vous que 1er rang ne signifie pas conversion ! Tout doit être mise en œuvre pour que le clic si chèrement acquis se solde pas un appel, un courriel, une vente ou un nouveau mandat.
Bonne lecture!

Depuis 1997, je conseille et j’assiste les PME et les Solopreneurs dans la prise de décisions et le choix de solutions qui leur ressemblent et leur conviennent. On me consulte tout spécialement pour avoir l’heure juste quand l’arbre semble cacher la forêt et pour clarifier les réels besoins face à un nouveau projet difficile à cerner.